La logistique hospitalière

L'objectif de ce blogue est d'approfondir l'analyse de la situation actuelle des hôpitaux et d'amener des pistes de solutions qu'une bonne gestion de logistique peut avantager. Il est à noter que l'utilisation du mot «infirmière» est uniquement proposée que pour faciliter l'esthétique visuel et la lecture aux différents internautes.















vendredi

Coûts stratégiques de la logistique hospitalière

Nous pouvons partir du principe qu’une amélioration des activités de logistique hospitalière permettrait des économies tout en dégageant le personnel soignant de certaines tâches administratives leur permettant ainsi de consacrer plus de temps aux soins des patients dans un contexte où le temps (en termes de capacité) semble être devenu la ressource rare du réseau de la santé.


Voici la décomposition du budget total des dépenses d’un hôpital et leur pourcentage associé aux activités logistiques :
Source Chow Et Heaver (1994)



Ce tableau nous permet de démontrer que, outre les achats de fournitures et d’équipements, 75% des dépenses salariales du personnel de soutien et 10% des dépenses salariales du personnel soignant (infirmières) sont consacrés à la logistique hospitalière. Cet exercice permet de conclure que les activités logistiques représentent quelques 46% des dépenses encourues par un centre hospitalier en moyenne. Par contre, la réalité québécoise semble être quelque peu différente avec une proportion un peu plus élevé de main d’œuvre lié au budget globale soit un total jusqu’à 70 à 80 %. Ceci aurait pour conséquence de faire diminuer la proportion logistique des dépenses totales au Québec à 40 % environ.

De plus, la firme Raymond Chabot a présenté cette information dans le Journal Les Affaires du Canada le 21 novembre 1998 :

D’après les données recueillies, le temps réel des infirmières consacré à offrir des soins de santé aux patients ayant une valeur ajoutée pour la société est d’un peu plus de 28 %.



L’étude américaine EHCR (Efficient Healthcare Consumer Response), qui cherchait à préciser les pratiques qui éliminent le gaspillage et les inefficacités de la chaîne d’approvisionnement, indique que 48% des coûts de gestion de la chaîne d’approvisionnement des fournitures médicales et des produits pharmaceutiques pourraient être économisés par de meilleures pratiques, soit une économie de 11 milliards de dollars américains pour tous les intervenants de la chaîne aux États-Unis. La logistique hospitalière représente un appréciable réservoir d’économies potentielles non seulement financières, mais également d’énergie, en permettant aux professionnels de la santé de consacrer une plus grande part de leur temps au soin des malades par un meilleur soutien de prestation de services. Dans une optique stratégique, il faut ainsi promouvoir la fonction logistique au sein de la haute direction des établissements de la santé pour en arriver à un changement de culture de haut vers le bas.

À titre d’exemple, on montre les données ci-dessous, lesquelles ont été tirées d’une étude menée dans un centre hospitalier régional à proximité de Montréal. Le graphique représente la proportion du temps par secteur sur le total du temps consacré à la chaîne logistique interne pour gérer de la fourniture médicale. Selon l’étude de Triax Conseil, 20 % du temps des infirmières serait consacré à la logistique interne.


Ainsi, après avoir instauré quelques pistes potentielles suite au survol concernant la situation de pénurie des ressources humaines, le temps consacré aux activités logistiques et les possibilités en matières d’économies que le secteur public pourrait réaliser, les questions maintenant qu’on pourrait se poser sont:


Comment libérer le personnel soignant de certaines tâches administratives pour être plus proche du patient? Comment évaluer les effets ou économies potentiels si nous prenons des mesures concernant la logistique hospitalière?

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