La logistique hospitalière

L'objectif de ce blogue est d'approfondir l'analyse de la situation actuelle des hôpitaux et d'amener des pistes de solutions qu'une bonne gestion de logistique peut avantager. Il est à noter que l'utilisation du mot «infirmière» est uniquement proposée que pour faciliter l'esthétique visuel et la lecture aux différents internautes.















vendredi

Une réalité qui frappe nos vies

Depuis plusieurs années déjà, le secteur de la santé - et plus spécifiquement les hôpitaux - est confronté à différents défis sociaux, économiques et politiques. Les gouvernements et les responsables des soins de santé au Canada reconnaissent que le système de soins de santé traverse une crise liée à la main-d’œuvre infirmière. Il témoigne du fait qu’il ne finance tout simplement pas assez d’heures de soins de santé pour les innombrables besoins en soins infirmiers. Par conséquent, les infirmières en poste ont une surcharge de travail et souffrent d’épuisement de toutes sortes.

Selon plusieurs données prisent sur le site Internet de  Santé-Canada, le manque de soins infirmiers aux points de prestation de services a trois causes profondes :


• une pénurie réelle d'infirmières comme (par exemple, un nombre réduit d'admissions aux programmes de formation des infirmières, une main-d'œuvre infirmière vieillissante);

• des problèmes de gestion des ressources humaines qui nuisent à la productivité maximale des infirmières aptes au travail (par exemple, un absentéisme marqué, la multiplication des heures supplémentaires, des taux élevés de travail à temps partiel, un nombre impressionnant de tâches non liées aux soins infirmiers, un cadre des fonctions restreint);

• un manque de fonds pour engager le nombre d'infirmières nécessaire à la prestation des soins demandés.
Ces trois facteurs fondamentaux, jumelés à une hausse de l'instabilité, de l'intensité et de la complexité des milieux de soins aux patients amènent une multitude de complications qui ne sera qu’exponentiel pour les prochaines années. De plus, l’érosion du leadership et de la responsabilisation dans le secteur des soins infirmiers, qui résultent de la réduction des effectifs effectuée au cours des années 1990, ont contribué à la hausse continue de la charge de travail enregistrée dans tous les milieux d'exercice des soins infirmiers.

A cet effet, dans un article rédigé par l’équipe TRIAX conseil, on trouve quelques statistiques passées et projections concernant la province du Québec :

• Le nombre d’infirmiers inscrits à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec pour l’année 2000 – 2001 a diminué de 1500 membres.

• Les heures travaillées par le personnel infirmier a augmenté de 4 % entre 1999 et 2000.

• Le nombre moyen d’heures supplémentaires travaillées par le personnel infirmier a augmenté de 33 % entre les périodes 1998-1999 et 1999-2000.

• Tenant compte des besoins en personnel infirmier et le nombre moyen de nouvelles inscriptions par année au tableau de l’Ordre, dans 10 ans on fera face à un écart négatif de 2 230 effectifs au Québec et un besoin au cours de 15 prochaines années de 46 212 infirmières. Et cette situation de pénurie de personnel infirmier est rependue partout au Canada, où le personnel infirmier aurait diminué d’environ 4 % entre 1990 et 2000, tandis que la population canadienne a augmenté de 11 % cette même période. Selon ce même rapport, en 2011, le manque d’infirmiers se situera entre 59 000 et 117 000 au Canada et les projections aux États-Unis sont encore plus alarmante avec une pénurie estimée de 434 000 en 2020 .

• Si on se fie à ces projections, nous pouvons conclure que l’embauche des infirmiers (valeur ajoutée) deviendra de plus en plus compétitif (même à l’échelle internationale, car les États-Unis subissaient une pénurie de 126 000 effectifs en 2002), et qu’il faudrait trouver des nouvelles façons de faire qui permettront de réaliser des gains en temps infirmier, en plus de générer des impacts positifs à court, moyen et long terme.

Dans un hôpital, les infirmières ont pour tâche de prodiguer des soins aux patients. Mais les résultats de différentes études démontrent qu'elles passent jusqu'aux trois-quarts de leur temps à des travaux qui n'apportent rien aux patients… Donc aucune valeur à leur stratégie première de bien servir leur clientèle. Cela ne détruit pas que leur productivité, mais leur motivation et leur fierté à offrir leur service le plus efficacement possible (Drucker, 1993, p. 90).

Ces pressions ont conduit à repenser les approches administratives, notamment pour les fonctions de back-office dans les hôpitaux tels qu’une bonne planification de la gestion de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique.

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